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SYSTÉMATISATION
PRATIQUE DE LA MATIÈRE MÉDICALE HOMOEOPATHIQUE
Author
: Alphonse TESTE
Description :
Alphonse Teste présente ici un remarquable travail qui regroupe les
principaux remèdes de l'époque (1853) en une vingtaine de familles, dont les
membres présentent des caractères communs ou de fortes analogies. Cet ouvrage,
fruit de longues années de pratique et de réflexions ne laissera personne
indifférent.
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Price :
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FRENCH DESCRIPTION
Introduction
...
La matière médicale homœopathique ne saurait donc
devenir une science, dans la véritable acception de ce mot, qu'à la
condition expresse d'être systématisée; car à défaut de cette condition elle
n'est plus qu'un assemblage de faits disparates, s'adressant isolément et
exclusivement à la mémoire; de telle sorte que le nombre de ces faits
s'accroissant de jour en jour, la plupart d'entre eux échapperaient
nécessairement, dans un temps donnée à la mémoire la plus fidèle, et
demeureraient ainsi lettre morte dans les archives de la science.
Aussi bien, le besoin de coordonner leurs
connaissances en thérapeutique fut-il senti par les médecins de toutes les
époques, et la systématisation de la matière médicale fut-elle l'objet des
efforts de tous les praticiens éminents.
Eux comme nous, entendaient d'ailleurs par
systématisation de la matière médicale, la classification logique des
médicaments. Mais avant la réforme opérée par le génie de Hahnemann, toute
classification de cette nature était radicalement impraticable. Parmi les
obstacles qui s'opposaient à sa réalisation, je signalerai principalement :
1° Notion vague et même fausse du médicament en
général;
2° Ignorance de toute loi de corrélation des médicaments avec les maladies;
3° Ignorance, par la même raison, de toute loi de corrélation des
médicaments entre eux;
4° Enfin, subordination aveugle, fatale, absolue de la thérapeutique aux
spéculations abstraites de la pathologie générale.
Ce dernier point eût suffi, à lui seul, pour ruiner
incessamment et par sa base tout essai de systématisation de la matière
médicale. Comment en effet concevoir un ordre durable dans la science des
médications, lorsque chaque hypothèse qui engendrait un système nouveau
devenait pour le pathologiste une source nouvelle d'indications ?
Quant à l'absence complète d'un terme fixe de
comparaison capable de servir de base à une classification quelque peu
satisfaisante des agents thérapeutiques, elle ressort clairement de tous les
traités de matière médicale publiés depuis Dioscoride jusqu'à nos jours.
Ici, les médicaments sont comparés entre eux par leurs propriétés physiques;
là, par leurs propriétés physiologiques dont on n'a presque aucune idée, ou
bien encore par leurs propriétés thérapeutiques, sur lesquelles on ne
possède le plus souvent que des notions erronées. Enfin, et comme en
désespoir de cause, on renonce à les classer en tant que médicaments et l'on
procède empiriquement à leur histoire médicinale, sans leur assigner d'autre
ordre que celui du règne, de la classe, de la famille, du genre, en un mot
de la catégorie à laquelle ils appartiennent en histoire naturelle.
Notons d'ailleurs que, si négatif que fût du point de
vue thérapeutique ce dernier mode de classification, et par cela même,
ajouterai-je, qu'il était négatif, il était encore et de beaucoup le moins
défectueux qu'on eût suivi jusqu'alors. Mais par cela même qu'il était une
protestation tacite contre les systèmes des pathologistes, aucune école ne
pouvait l'adopter sans abjurer ses principes. Voilà pourquoi depuis l'Apparatus
medicaminum de Murray (2), souverainement dédaigné par les novateurs
modernes comme un compendium informe de recettes empiriques, l'esprit de
classification a derechef prévalu dans la matière médicale. Il était
impossible, en effet, que les hippocratistes modernes, Rasori et même
Broussais (bien que sa doctrine rapportant à un fait unique, l'irritation,
toutes les espèces d'état morbide, fût à la fois la négation de la
pathologie et de la thérapeutique), n'eussent point en matière médicale leur
systématisation respective, de même qu'autrefois les galénistes, Paracelse,
Stahl, Brown, etc., avaient eu successivement la leur.
Dieu merci ! tout nous porte à penser que la matière
médicale est aujourd'hui et pour jamais sortie de ces déplorables errements.
Idée nette du médicament, constamment chez l'homme
sain, principe d'une maladie;
Raison flagrante, incontestable, de sa virtualité dans la maladie;
Détermination, par conséquent, d'un rapport fixe, immuable, entre les
indications et les médications :
Voilà ce que nous devons à l'immortel fondateur de l'homoeopathie; voilà ce
que les systèmes n'ébranleront jamais; voilà, en un mot, ce qui est
définitivement acquis à l'art de guérir.
Et cependant, malgré ces données si claires, si positives, et évidemment si
fécondes, il est encore des homoeopathes qui ne regardent point comme
possible la systématisation de notre matière médicale. Je dirai plus :
Hahnemann lui-même en eût probablement repoussé ridée, comme incompatible
avec les axiomes fondamentaux de sa doctrine. Mais cette détermination de sa
part n'eût été que la conséquence extrême de ce qu'il y a certainement de
trop absolu dans quelques uns des principes de sa philosophie médicale;
principes avec lesquels Hahnemann ne peut s'empêcher, quoi qu'il en ait, de
se trouver de temps en temps en contradiction flagrante. C'est ce que je
vais essayer de faire comprendre.
...
Type : Arnica montana.
Analogues : Ledum palustre, rhus toxicodendron, Croton
tiglium, Spigelia anthelmia, Ferrum magneticum.
GROUPE II : Mercurius solubilis.
Analogues : Argentum foliatum, Creosota, Arsenicum album,
Plumbum, Sulphuris acidum, Stannum, Mercurius corrosivus, Nitri
acidum, Crocus sativus.
GROUPE III
Type : Sulphur.
Analogues : Croton tiglium, Lobelia inflata, Mercurius
corrosivus, Mercurius solubilis, Bovista, Asterias, Aethusa, Cicuta
virosa, Creosota, Ratanhia.
GROUPE IV
Type : Arsenicum album.
Analogues :
1re Série (37) : Veratrum album, Argentum, Zincum,
Mercurius, Lycopodium, Nux vomica, Colocynthis, Sepia, Copaivae
balsamum, Alumina, Plumbum, Indigo, Bryonia alba, Sulphur, Cina,
Lachesis, Carbo vegetabilis, Ferrum metallicum, Bismuthum,
Petroleum, Nux moschata.
2e Série : Belladona, Bryonia, Carbo vegetabilis,
Opium, Capsicum, Aconitum, Cedron, Thuya.
3e Série : Argentum, Ferrum metallicum, Zincum,
Opium, Plumbum, Arnica, Capsicum.
4e Série : Lobelia, Sepia, Alumina, Ferrum,
Sulphur, Argentum, Mercurius solubilis, Mercurius corrosivus.
GROUPE V
Type : Pulsatilla.
Analogues : Silicea, Graphites, Calcarea carbonica,
Phosphorus, Hepar sulphuris.
...
Extract
GROUPE I
TYPE :
ARNICA MONTANA.
ANALOGUES :
LEDUM PALUSTRE, RHUS TOXICODENDRON,
CROTON TIGLIUM, SPIGELIA ANTHELMIA, FERRUM MAGNETICUM.
__________
CARACTÈRES
COMMUNS
Courbature générale,
comme à la suite d'une grande fatigue ou de violences
extérieures.
Afflux du sang vers la tête, comme dans l'apoplexie.
Céphalalgie stupéfiante, avec frisson, sensation de
froid ou froid réel à toutes les parties du corps, à
l'exception de la tête, de la face, et quelquefois des
mains et des pieds (40).
Douleurs pressives, sécantes, brûlantes, ou lancinantes
à l'extérieur de la tête, principalement aux tempes, aux
régions pariétales et à, l'occiput.
Gonflement des globes oculaires avec ou sans
larmoiement.
Gonflement rouge, érysipélateux, ou pâleur du visage;
épistaxis opiniâtres.
Douleurs pressives, contusives, sécantes, vulsives,
quelquefois atroces, principalement à la nuque, aux
lombes, aux épaules, aux mains, dans les doigts, aux
jambes, aux pieds et aux gros orteils.
Douleur de luxation ou d'entorse dans les articulations.
Engourdissement et faiblesse paralytique des membres.
Enflure rouge des doigts et des mains.
Enflure rouge, violacée, ou infiltration sans rougeur du
gros orteil, du cou-de-pied, de la malléole et de la
jambe jusqu'au genou.
Fourmillement à la peau.
Inflammations aiguës de la peau, affectant les formes
suivantes: phlegmon, érysipèle, pustules ou vésicules
remplies d'une sérosité limpide, incolore ou légèrement
ambrée.
Épanchement de sang sous l'épiderme (ecchymose),
pétéchies.
Gonflement rouge ou incolore, mais toujours douloureux
des glandes sous-cutanées.
Suppression ou augmentation des sécrétions sans
altération notable des produits sécrétés (41).
Bouche sèche, ardente, avec langue chargée d'une sorte
de pellicule, sous laquelle on découvre une multitude de
petites vésicules, analogues à celles qui, dans ce cas,
existent à la peau (42).
Anorexie, soif, goût amer des aliments, absence de goût,
renvois et vomissements bilieux; hématémèse.
Fourmillement, douleur brûlante, pinçante ou sécante
dans l'estomac et les intestins.
Engorgement douloureux du foie et de la rate; ictère;
fièvre intermittente.
Constipation, quelquefois avec ténesme, ou alternant
avec la diarrhée; petites selles glaireuses,
sanguinolentes, ou de sang pur, accompagnées de fortes
tranchées.
Toux spasmodique, quelquefois très violente.
Bouillonnement de sang dans la poitrine; hémoptysie.
Sensibilité de la poitrine au toucher; pression à la
poitrine; dyspnée; forts élancements à la poitrine ou au
coeur (43).
Irascibilité, humeur morose ou peurs chimériques; accès
de syncope comme à la suite d'une chute ou d'une
hémorrhagie.
Somnolence le jour, sans pouvoir s'endormir; insomnie le
soir au lit; rêves de querelles, de meurtres,
d'incendie.
Douleurs névralgiques intermittentes, quelquefois à
longues périodes.
Aggravation des symptômes le soir, la nuit, par la
chaleur artificielle et par le mouvement (surtout pour
Arnica), quelquefois par le repos (surtout pour Rhus et
Spigelia).
MALADIES CORRESPONDANTES
Lésions traumatiques
de toute espèce, y compris la brûlure aux divers degrés
— Hémorrhagies actives — Érysipèle simple et phlegmoneux
(surtout de la face) — Zona — Pemphigus — Eczéma —
Urticaire — Anthrax — Furoncle — Acné — Loupes — Verrues
— Parotidite — Rhumatisme articulaire — Goutte —
Rhumatisme musculaire — Congestion cérébrale et
paralysie des membres — Cataracte traumatique ou
rhumatismale — Névralgies — Angine — Bronchite —
Pneumonie — Hépatite — traumatiques ou consécutives à la
répercussion d'une éruption aiguë à la peau (acné ou
eczéma), etc., etc.
Les six médicaments qui composent ce groupe ont entre
eux de telles affiliations symptomatiques, qu'ils
semblent, à beaucoup d'égards, ne représenter que les
nuances d'une seule et même maladie. Cependant il s'en
faut bien qu'ils produisent au même degré, dans des
conditions identiques, les symptômes énoncés sous le
titre de caractères communs; de même qu'ils sont loin de
s'adapter indifféremment, et au même titre, aux maladies
qui viennent d'être désignées comme leur étant
corrélatives. On trouvera, d'ailleurs, à l'histoire de
chacun d'eux, les circonstances physiologiques et
pathologiques qui en indiquent spécialement l'emploi.
Mais ce que je pois affirmer dès à présent, c'est que
fréquemment plusieurs d'entre eux pourront avoir chez un
même sujet, et dans une même maladie, leur indication
successive. Au surplus, cette remarque est à peu près
applicable à chacun des vingt groupes établis dans cet
ouvrage.
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