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Les PARALYSIES PHOSPHORIQUES

Auteur : Jean-Pierre GALLAVARDIN

Description : Le Docteur Gallavardin vient exposer ici quelques-unes des nombreuses propriétés électives du phosphore. Démontrant son action d'abord sur les nerfs de la motilité, puis sur les nerfs de la sensibilité sensorielle, il traite successivement et en cinq chapitres : des paralysies musculaires; des paralysies musculaires de l'appareil génésique; des paralysies de la sensibilité tactile; des paralysies du nerf optique; des paralysies du nerf auditif.

Système : Ouvrage numérique, disponible uniquement dans le cadre de l'utilisation de PCKent 2, sous Windows XP et suivants,
ou émulateur Windows sur Mac.

 

Tarif : Gratuit (Intégré à PCKent 2)  
 
 



DESCRIPTION COMPLÈTE

Avant-Propos

Étant connue l'action purgative de la magnésie, c'est-à-dire son action élective sur l'intestin, on peut l'utiliser suivant trois méthodes, par exemple :
1° Suivant la méthode révulsive, dérivative, en produisant une forte révulsion sur l'intestin dans les cas de congestion du cerveau :
2° Suivant la loi des contraires, en traitant la constipation par ce purgatif;
3° Suivant la méthode homœopathique ou substitutive, en traitant la diarrhée par ce remède qui produit artificiellement la diarrhée.

Cet exemple le démontre, la connaissance des actions électives des médicaments est la base fondamentale de toutes les matières médicales possibles, et, pour parler d'une manière plus générale, la loi d'électricité est le point de départ commun des méthodes thérapeutiques les plus opposées. Le médecin qui relate impartialement les actions électives d'un remède peut donc compter sur l'accueil bienveillant des partisans des écoles les plus diverses, car il leur fournit à tous également des matériaux qu'ils peuvent employer, chacun à leur guise. C'est encouragé par cet espoir que je viens exposer ici quelques-unes seulement des nombreuses propriétés électives du phosphore. Je me bornerai à démontrer son action d'abord sur les nerfs de la motilité (muscles de la vie de relation et muscles de l'appareil génésique), puis sur les nerfs de la sensibilité sensorielle (tact, vue, ouïe). Dans cinq chapitres je traiterai successivement :

1° Des paralysies musculaires;
2° Des paralysies musculaires de l'appareil génésique;
3° Des paralysies de la sensibilité tactile;
4° Des paralysies du nerf optique;
5° Des paralysies du nerf auditif.

Dans chacun de ces chapitres je montrerai d'abord les effets du phosphore chez l'homme malade, ensuite les effets de ce même remède chez l'homme et les animaux en état de santé. Cette double expérimentation nous enseignera, dans la conclusion, suivant quelle méthode thérapeutique et dans quels états morbides nous devrons désormais employer le phosphore.

 

Exemple

CHAPITRE IV. — PARALYSIES DU NERF OPTIQUE

§ I. — Paralysies du Nerf Optique Guéries par le Phosphore

AMAUROSE ET STRABISME INTERNE DES DEUX YEUX (DOUBLE PARALYSIE DE LA SIXIÈME PAIRE?) À LA SUITE D'UNE VIOLENTE OPHTHALMIE INFLAMMATOIRE.

Obs. I. — En 1805, un homme, après s'être fatigué et fort échauffé pendant la moisson, fut pris d'une violente céphalalgie, et bientôt après de douleurs dans les yeux et d'une ophthalmie qui, aggravée par divers traitements, finit par passer à l'état chronique. Ses paupières étaient tuméfiées et très rouges, la conjonctive était couverte de petits ulcères. L'œil ressemblait à une masse charnue rouge, parsemée de taches blanches. On ne pouvait reconnaître ni la pupille ni l'iris.
Une pommade au précipité rouge de mercure dissipa peu à peu l'inflammation, si bien que, en 1806, on distinguait facilement l'iris de la pupille; l'albuginée était revenue à son état normal et la cornée avait repris sa transparence; la pupille, ronde et dilatée, paraissait d'un noir très foncé et ne laissait apercevoir, dans les profondeurs de l'organe, aucune tache blanchâtre ou laiteuse. L'iris ne se contractait pas du tout et le malade n'y voyait rien. Cependant il n'éprouvait plus de douleurs ni dans l'orbite ni dans la tête. Le strabisme interne des deux yeux et l'abolition de la faculté visuelle portaient à croire à une double paralysie du nerf optique et du nerf oculo-moteur externe.
Après avoir essayé, pendant une année et sans succès, bien des remèdes, le malade désespéré voulait renoncer à tout traitement. Cependant, le 27 mai 1807, Lœbenstein le décida à expérimenter l'éther phosphoré, employé à l'intérieur et à l'extérieur en frictions circumorbitaires. Après douze jours de cette médication, il distinguait le jour de la nuit; le phosphore ainsi administré avec persistance rétablit graduellement la vue de telle sorte que, en mai 1808, le malade put reprendre ses fonctions d'instituteur. (Lœbenstein von Lœbel, Horn's Archiv, 1811, t. II, p. 399; Bibliothèque de thérapeutique de Bayle, t. II, p. 98).
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